Pourquoi sommes-nous des millions à la visiter ? A l’aduler ? A avoir ces yeux qui pétillent rien qu’à entendre son nom. Quelle est cette magie noire qui nous charme ? Paris est ensorcelée. Cela doit être une sorte de vaudou. On peut la haïr, on peut l’adorer de toute son âme. Même ses plus fervents détracteurs qui regardaient avec dédain tous ses soupirants tombent, avec le temps sous ses coups et rendent les armes, résignés. Ils retournent leur veste et passent à l’ennemi.
Pourquoi ? Pourquoi Paris ?
On appelle Paris, la ville des lumières. C’est sans doute ce qui nous attire, papillons de nuit, émerveillés, hypnotisés, par un charme difficile à définir. Ce n’est sans doute pas la tête des parisiens eux-mêmes, à tendance dépressive, qui, dans le métro, nous donnera une piste.

Alors qu’est-ce qui fait le charme de Paris ?

La Tour Eiffel

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Certains y voient encore un amas de tôle rouillant et disgracieux, d’autres un symbole virile fièrement dressé au ciel, vulgaire comme un attrape touriste. Peut-être. Mais du Trocadéro, elle a un charme fou quand elle s’illumine et qu’elle tourbillonne de notre cheval de carrousel. Elle porte encore bien son âge lorsque l’on fait un footing à ses pieds, slalomant entre les touristes matinaux. Et les jardins, non loin, ceux qui nous permettent de l’admirer entre deux rayons d’été sous le feuillages, ne lui apportent-ils pas cette touche d’authenticité et de vie à laquelle si rarement on l’associe ?

Île Saint Louis et l’île de la cité.

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Ces îles vous parleront forceront si je vous annonce que l’on y retrouve l’iconique cathédrale Notre-Dame et son portail grandiose. Plus que la tour Eiffel, c’est d’ailleurs le monument le plus visité de Paris. Sans Hugo, de son petit prénom Victor, que serait-elle aujourd’hui ? Un amas de pierre utilisé sur le prochain ouvrage de béton de Bouygues ou Vinci ? Oui elle est belle, Notre Dame, un peu moins, peut-être, lorsque les touristes par centaines y remplacent les pigeons sur le parvis, donnant au lieu sacré un petit côté parc d’attraction à la Disney. Étouffé par la foule, je trouve que les ruelles de l’île Saint Louis ont tout autant sinon plus de charme. Car elles aussi ont la saveur des vieilles pierres. Et qu’elles sont sensiblement plus paisibles. Avis totalement personnel. Des quelques échoppes qui y traînent encore, aux prix à faire hurler de souffrance votre portefeuille. 4 euros la boule de glace ? Oui, mon bon monsieur ! Le prix de l’insouciance estivale au cœur de Paris.

Le quartier de Montmartre

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Aux aspirants artistes, à ces peintres en herbes ou confirmés, aux flâneurs du dimanche et autres esprits bohèmes perdues sur ces 222 marches, ayant bravés l’attrait du funiculaire pour quelques efforts et sans doute un peu de sueur, martyrs de l’immaculé, se reposant dans son ombre. On y retrouvera le célèbre moulin, on y fera les vendanges, on prendre le même chemin que Piaf ou Brassens pour s’asseoir à la terrasse d’un café. Les cabarets nous ouvriront leur porte en grand afin de s’enivrer d’un temps qui n’est plus, suspendu à une époque bienheureuse, idéalisée par l’oubli.

Les parisiens

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Attention. Les biens. Les bons. Les nôtres. Ceux que l’on peut compter comme ami. Ceux qui ne font pas une grimace lorsque vous leur posez une question. Une espèce rare. Sélectionnée après des années de tri drastique. Nourri aux déjeuners de fin gourmets dans des ruelles perdues, couvées par des soirées passées à chanter dans les bars, à refaire le monde en attendant le prochain métro. A se croire invisible en attendant minuit.
Paris. On pourrait en écrire un livre. On en a écrit des livres. On peut d’ailleurs y apprendre à savourer la capitale comme un bon vin. Entourés d’experts qui la côtoient au jour le jour. Et qui l’aiment, eux aussi, dans leur silence exubérant. De celui qui vous amène à fermer les yeux avec le sourire. Satisfait d’une orgie d’histoire et de culture bien remplie. Couché à une bonne adresse, choix o combien vaste de l’esthète qui cherche un bon Hôtel à Paris pour y terminer sa nuit, avant d’en entamer une autre.

Lorsque le jour se lève, pourquoi tant de parisiens font la gueule ? Car on leur vole le temps de l’apprécier leur ville. A leur place, je comprends maintenant pourquoi si peu ont des raisons de sourire…


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